

Sur les prises de position de l'Etat en faveur des arbres
VRAI. Emmanuel Macron souhaite qu’un arbre soit planté par chaque enfant en sixième.
VRAI. Le plan breton de l’arbre, voté fin 2023 par le Conseil Régional, invite à protéger les arbres dans toute la région, et en planter 5 millions de plus d'ici 2028, car il n’y a pas assez d’arbres en Bretagne.
VRAI. La mairie de Cesson-Sévigné recense tous les arbres et s’est engagée à planter deux arbres pour chaque arbre abattu dans le domaine public de la ville. Or la parcelle du projet est publique car elle appartient à l'Etat, du fait qu'elle résulte d'une expropriation et doit être rétrocédée aux riverains. Elle n'est donc pas une parcelle privée de la SNCF. En outre, depuis 2020, l'Etat est devenu propriétaire de tout le foncier de la SNCF quand il a acheté toutes ses dettes, afin de respecter le droit à la concurrence au sein de l'UE.
VRAI. La mairie de Cesson-Sévigné a dépensé 10.000€ du budget participatif citoyen pour planter 24 arbres en décembre 2023. (coût par arbre : 416€) Voir page 6 du CIM de janvier 2024.
VRAI. La préfecture d'Ille et Vilaine, la mairie de Cesson-Sévigné, la SNCF, et EdF, sont d’accord pour abattre 3200 arbres sur la parcelle de Gohorel comme en atteste le permis de construire accordé à EDF par la Préfecture (dans un temps très court, par rapport aux 2 mois usuels) avec le soutien de la Mairie.
Sur les projets de Centrales photovoltaiques
VRAI. Les projets de centrales photovoltaïques au sol se multiplient dans toute la France actuellement, car elles sont devenues financièrement rentables depuis la crise en Ukraine. Avant la guerre en Ukraine, le coût de l'électricité était bas et comme ce type de projet exige un engagement sur un prix plus élevé pendant 15 ans, les promoteurs de ces projets n'arrivaient pas à trouver des entreprises prêtes à y investir.
Aujourd'hui, c'est l'inverse, les entreprises se ruent sur les projets photovoltaïques à financer. On devrait se réjouir d'un tel élan. Malheureusement, l'Etat, qui est censé cadrer ces projets, a défini une stratégie qui repose à 70% sur les critères économiques. Si le projet est économiquement rentable, même s'il ne rapporte quasi pas d'énergie et même s'il détruit la nature, l'Etat le valide (voyez les critères clairement énoncés page 32, point 6.2 de l'étude d'impact du projet). D'où la poussée excessive pour des projets qui n'ont écologiquement et techniquement pas de sens.
VRAI. Une loi est entrée en vigueur pour rendre obligatoires les ombrières photovoltaïques sur les parkings de plus de 80 places dès le 1er juillet 2024. Cela concerne plusieurs parkings de Cesson-Sévigné. Cette notice écrite par un membre expert de notre collectif vous résume l'essentiel sur cette loi.
VRAI. Les projets de photovoltaïque urbain à Cesson-Sévigné sont inexistants (rien de prévu sur le boulodrome, ni Carrefour, ni le Glaz Arena, ni leurs parkings). Notre source : l'urbanisme de Cesson-Sévigné. Pourquoi commencer par des Centrales photovoltaïques sur terres agricoles avant même d'avoir tenté d'utiliser le potentiel des zones déjà urbanisées ?
ET POURTANT !
La production actuelle photovoltaïque sur Rennes Métropole est actuellement trop faible : 1% de la consomation électrique de la métropole.
Pourtant, le potentiel photovoltaïque de la métropole de Rennes sur sol déjà artificialisé et toiture est énorme. Il suffirait à couvrir 99% de tous les besoins en électricité sans attaquer un seul hectare de zone naturelle.
source : France potentiel solaire
Le Plan Climat Air Energie de la métropole de Rennes 2019-2024 prévoit bien le développement de la production d'électricité photovoltaique sur toitures et batiments, en préservant les terres agricoles permettant d’envisager de 75 à 90 GWh de production en 2030."
90GWh représente seulement 4% de la consommation actuelle d'électricité de la métropole.
Sur la parcelle de Gohorel
VRAI. La préfecture d'Ille et Vilaine utilise le terme de friche pour justifier son arrêté autorisant le projet, malgré les 3200 arbres qui y poussent.
Ces arbres ont été plantés en 2015-2016 et ont coûté au moins 100.000€. Ils sont un engagement de l'Etat de faire des aménagements paysagers, pour réduire les nuisances sonores, les particules fines et les pesticides ainsi que les risques d'inondation en contrebas, suite à la création de la Ligne Grande Vitesse. En 2017, le Préfet avait confirmé lui-même par écrit que tous les engagements de l'Etat avaient été remplis et que la parcelle du projet était donc revenue à l'état initial de terre agricole, et boisé correctement.
Les citations
Le Ministère de l'Agriculture a reconnu : "Près de 40% des arbres nouveaux plantés en 2022 n’ont pas survécu, victimes de la chaleur qui n’en finit plus, et de la sécheresse." C'est donc une priorité de laisser pousser les plantations existantes, plutôt que les détruire !
Le plan breton de l'arbre, voté en décembre 2023 par le Conseil Régional rappelle : “L’arbre est notre meilleur allié face aux défis des transitions climatiques, énergétiques et écologiques” et "le taux de couverture forestier de la région Bretagne est de seulement 16% (moyenne nationale 31%)."
Pierre-YvesTanvet, Conseiller Municipal de Noyal-sur-Vilaine, a eu l'intelligence de rappeler dans Ouest France du 4 février 2024 : "L'Etat revoit régulièrement ses outils pour améliorer la production d'énergies renouvelables." et "On ne peut pas faire n'importe quoi. Les panneaux solaires, par exemple, ne doivent pas consommer de terres agricoles. Nous les envisageons sur les parkings et les toitures." Pourtant, le projet PV à Gohorel consommerait des terres agricoles, détruirait un boisement et émettrait encore plus de gaz à effet de serre. N'est-ce pas précisément cela "faire n'importe quoi" ?